Peintre de portraits, de figures, de paysages et de natures mortes. Egalement aquafortiste et affichiste. Frère de C. Swyncop. Elève de J. Portaels et C. Montald à l'académie des beaux-arts de Bruxelles. Il travaille en France, en Italie et surtout en Espagne. Issu d'un milieu modeste, il fait preuve d'un talent précoce en remportant à huit ans le premier prix des écoles primaires. Devient l'ami d'A. Bastien, F. Smeers et M. Wagemans avec lesquels il séjourne à Paris et à Londres, vivant notamment de petits travaux de décoration. Obtient en 1900 le prix Godecharle pour sa toile Jeunes filles de Sparte s'exerçant à la lutte ; voyage alors en Italie (Milan, Venise, Rome, Florence, Naples) et en Espagne (Madrid, Séville, Grenade). Membre du cercle Le Sillon. Participe sous la direction d'A. Bastien au Panorama du Congo pour l'Exposition Universelle de Gand en 1913, au côté de P. Mathieu et de A. Apol. Pendant la Première Guerre Mondiale, Ph. Swyncop réalise une série de caricatures de soldats allemands qui aurait pu lui valoir quelques ennuis avec les autorités d'occupation si son ami l'ambassadeur américain B. Whitlock n'avait pas dissimulé ces dessins à plusieurs reprises. Après l'armistice, retourne en Espagne et y séjourne pendant une douzaine d'années, à Grenade principalement. A Bruxelles, expose notamment au Musée d'art Moderne avec le cercle Le Sillon entre 1900 et 1909, à la galerie Boigelot (1921), au Centre Artistique et Littéraire (1926), aux Galeries des Artistes Français (1929), aux Galeries de l'Art Belge au côté de H. Thomas (1940). Expose également au salon de Gand (1902), à Anvers (1905) et à Mons au salon du cercle Le Bon Vouloir (1922). Illustre plusieurs ouvrages pour les Éditions du Nord, notamment La femme nue de Goya de V. Blasco Ibanez (1929), Salammbô de G. Flaubert (1931), La femme et le pantin de P. Louys (1936) et L'empreinte du Dieu de M. van der Meersch (1951). Réalise plusieurs affiches dont celle de l'exposition annuelle du cercle Le Sillon (1901) ainsi que pour des spectacles (Les Morphinomanes de R. Maillard, La fille Elisa de J. Ajalbert). Dessine également des caricatures pour l'hebdomadaire Pourquoi pas ?. A ses débuts et jusque vers 1924, Ph. Swyncop peint surtout des paysages de villes (Venise, Bruxelles, Paris), des natures mortes qui privilégient les effets de matières (verre, tissus) ainsi que des portraits de membres de la haute société bruxelloise où le détail des vêtements et du mobilier environnant prend une importance particulière. Dans certaines de ses œuvres est alors décelable l'influence du groupe dit des " Flamands " du cercle Le Sillon, qui privilégie les couleurs de l'ancienne palette romantique en réaction à la peinture claire popularisée par l'impressionnisme. Ses séjours en Espagne marquent considérablement son travail : dans les années 1920-1930 il peint ainsi d'innombrables portraits d'élégantes espagnoles, œuvres dont la belle qualité confirme son talent de portraitiste mais dont l'abondance a sans doute nuit à sa réputation. Le critique L. Dumont-Wilden le décrit " … abondant, facile, dessinateur, plein de verve et d'esprit, coloriste éclatant, heureux de vivre, heureux de peindre ... " (L'art Belge, février 1935).@@@Jean-Pierre Legendre@@@Conservateur en chef du Patrimoine@@@Direction Régionale des Affaires Culturelles de Lorraine@@@6, place de Chambre@@@57000 Metz@@@France@@@
Déchirure de 5cm en haut au milieu