Peintre de portraits et de paysages; aquafortiste. De Coorde a d'abord suivi les cours à l'académie de Saint-Josse-ten-Noode à partir de 1902. Il y obtient en 1907 et 1908 ses premiers prix de peinture d'après nature. Il fréquente ensuite les académies des beaux-arts de Bruxelles et de Saint-Gilles. Après avoir réalisé de nombreuses expositions personnelles et participé aux salons triennaux et aux expositions d'art belge à l'étranger (France, Italie, Lituanie...), il reçoit le prix Oleffe en 1937. Possédant une connaissance approfondie de son métier, il peut s'exprimer avec aisance et discipline en puisant dans une nature parfois dramatique son inspiration. Tous ses sujets, qu'il s'agisse de portraits ou de paysages, sont empreints d'un réalisme poussé jusqu'à l'angoisse. Le mélange d'ombre et de lumière laisse dans son œuvre une place importante à la rêverie et à la méditation : les campagnes sont à la fois dorées et brumeuses, les ciels dramatiques, les corps d'une pudeur troublante. Quant à la couleur, elle est tantôt utilisée en couches minces, tantôt en couches vigoureuses. Les tons étouffés y dominent parmi lesquels les gris et les blancs cassés propices à caractériser ces coins tristes des villes, ces banlieues où domine la sensation d'abandon, de bonheur perdu. Ses portraits et ses nus brillent d'une lumière intérieure où s'affirme le mystère.