A propos de l'Artiste :
Tytgat Edgard
né en 1879 à Bruxelles - mort en 1957 à Woluwé-Saint-Lambert
Peintre, dessinateur, aquarelliste, graveur et lithographe. Illustrateur et conteur. Vues de Bruxelles, paysages, kermesses et cirques, nus. Passe son enfance à Bruges. D'abord dessinateur dans l'atelier de lithographie de son père. S'inscrit en 1896 à l'académie des beaux-arts de Bruxelles, suit les cours de Montald. S'installe à Watermael en 1907. Amitié avec R. Wouters. Exil à Londres en 1914-1918; réalise des xylogravures. Après la guerre, s'établit avec son épouse et modèle ("La femme de l'Imagier" - 1922, Rotterdam, Mus. Boymans-van Beuningen) à Woluwe-Saint-Lambert; il y habitera jusqu'à sa mort. Membre de l'Art contemporain, du groupe des IX, de Sélection et du Centaure. Participe (1901-1903) au salon triennal d'Anvers. Très nombreuses expositions, entre autres : Twenty-one Gallery (Londres, 1920), galerie Selection (Bruxelles, 1921-1922), galerie Le Centaure (Bruxelles, 1923-1926-1928-1930-1932), Stedelijk Museum (Amsterdam, 1950-1951). Rétrospectives au palais des beaux-arts (Bruxelles, 1931 et 1951). Expositions personnelles au musée Boymans (Rotterdam, 1940), à la biennale de Venise (1952). Les musées royaux des beaux-arts de Belgique organisent une rétrospective en 1974 : Edgard Tytgat, Evocation d'une vie. Mode d'expression proche d'une forme de peinture naïve. Tempérament d'imagier, sensibilité de coloriste. A pratiqué des études sur nature. Intérêt pour le folklore, s'attache à traduire l'atmosphère des kermesses de faubourgs, les carroussels et les petits cirques ("Dimanche après-midi", 1927, Bruxelles, M.R.B.A.B.) ainsi que des vues de Watermael et Woluwe, communes de Bruxelles. Après avoir subi l'influence impressionniste (qui marquera durablement sa palette), Tytgat s'oriente vers l'expressionnisme, poussé par le critique André de Ridder (1924). Toutefois, fidèle à sa nature, il associe le naïf à l'expressionnisme. En 1932, fin de son contrat avec la galerie Le Centaure, il se dégage de cette tendance. Il interroge la nature, le spectacle de la vie. Voyage en Italie et au Portugal. Il a également illustré des textes de Félix Timmermans, Gérard Walschap, Michel de Ghelderode ainsi que son ½uvre littéraire personnelle dans un esprit parfois libertin ("Huit dames et un monastère" - 1944, édité en 1974 à Bruxelles). Maîtrise remarquable de l'art du lavis. C'est surtout après 1926 qu'il réalise des lavis de haute qualité ("Le sacrifice d'Iphigénie", 1929, Amsterdam, Rijksmus.). Il associe à cette technique un style narratif et malicieux. En fin de vie, dans son "Histoire des six princesses" (1949, Bruxelles, Etat belge), il se complaît dans un érotisme nuancé de sadisme. Nombreux croquis et projets consacrés à ce thème; prédilection marquée pour les jeunes femmes nues et livrées à d'étranges supplices.