Élevé dans un milieu d'intellectuels cultivés, il étudie à l'académie de Gand, où il enseigne depuis 1961. Ses premières œuvres sont figuratives, poétiques. En 1947, il commence ses expériences matiéristes. Il mélange à la peinture du sable et d'autres matériaux. Quelques années plus tard, il applique pour la première fois la technique du "dripping". Ce traitement de la matière, audacieux pour l'époque, va le conduire en 1951 à l'abstraction lyrique. Membre du groupe Art Abstrait, il énonce des théories très rigoureuses, mais au bout de deux ans il donne déjà sa démission, son tempérament romantique ne pouvant supporter la contrainte d'une doctrine. À partir de 1954, apparaissent dans une abstraction chaleureuse des figures humaines archétypiques qui se détachent, tordues et déchirées, de la masse picturale. En 1959, un voyage en Amérique du Nord suscite une série de paysages dont la matière épaisse, fortement travaillée réussit très étrangement à suggérer une impression d'espace. Sans rompre avec son œuvre antérieure, il s'attache surtout au portrait depuis le milieu des années soixante. Il peint aussi bien les gens de son entourage immédiat que des figures qui appartiennent à l'histoire culturelle et politique. À travers un personnage concret, dont il approfondit la psychologie, son intention est de capter une part de l'universelle souffrance humaine. Du point de vue stylistique, ses œuvres assimilent et concilient de façon très personnelle les langages de l'expressionnisme abstrait et de la figuration de l'après-guerre. Elles témoignent aussi d'un engagement social et culturel de grande envergure. Burssens est l'un des fondateurs de la revue "Cyanuur" et de l'Association pour le musée d'art contemporain de Gand. Il participe aux plus importantes manifestation d'art internationales : biennales de Sao Paolo (1953 et 1961) et de Venise (1958 et 1984), Documenta II de Kassel (1959). En 1976, il est le premier à recevoir le prix triennal de Culture de la ville de Gand.
Sérigraphie